HISTOIRE DU BDSM

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Richard Von Krafft-Ebing
Richard Von Krafft-Ebing
Sigmund Freud
Sigmund Freud
Image BDSM

En 1990 à San Francisco, la communauté sadomasochiste a regroupé toutes les pratiques reliées à la domination et a crée le sigle du BDSM.

Le sigle BDSM pour bondage, discipline, sadomasochisme désigne une pratique sexuelle utilisant la douleur, la contrainte, l’humiliation et des mises en scène de divers fantasmes. Lors des pratiques sadomasochistes, un contrat entre les deux individus est créé (pôle dominant et pôle dominé), le BDSM fait l’objet de pratiques très variées.

Richard von Krafft-Ebing et l’eugéniste Havelock Ellis ont utilisé le terme sadomasochisme. D’après Gilles Deleuze, Charles Féré l’aurait aussi utilisé. À la même époque Friedrich Nietzsche écrit :

« Si la souffrance, si même la douleur a un sens, il faut bien qu’elle fasse plaisir à quelqu’un. Dans cette voie, il n’y a que trois hypothèses possibles. L’hypothèse normale, morale ou sublime ; nos douleurs font plaisir aux dieux qui nous contemplent et nous surveillent. Et deux hypothèses perverses : la douleur fait plaisir à celui qui l’inflige, ou à celui qui la subit. Il est évident que la réponse normale est la plus fantastique et la plus psychotique des trois1… »

Richard von Krafft-Ebing estime que le masochiste est le contraire du sadique. Il est cependant très dubitatif puisqu’il écrit :

« L’instinct de conservation agit contre les suites extrêmes du masochisme, et c’est pourquoi le meurtre et la lésion grave, qui peuvent être commis dans la passion sadique, n’ont autant que je sache, aucun pendant passif dans la réalité. Mais dans les rêveries, les désirs pervers d’individus masochistes peuvent fort bien aller jusqu’à ces conséquences extrêmes3… »

Dans son livre, Krafft Ebing traite le masochisme et le sadisme séparément. Gilles Deleuze nie l’unité sado-masochiste.

Pour Sigmund Freud, le sadomasochisme est :

  1. Une rencontre intérieure, dans la même personne, entre instinct et pulsion. « Celui qui, dans les rapports sexuels prend plaisir à infliger une douleur est capable aussi de jouir de la douleur qu’il peut ressentir. Un sadique est toujours en même temps un masochiste, ce qui n’empêche pas que le côté actif ou le côté passif de la perversion puisse prédominer et caractériser l’activité sexuelle qui prévaut4 »
  1. L’argument d’une identité d’expérience, le sadique ne pourrait prendre du plaisir à la douleur d’autrui s’il n’avait d’abord éprouvé « masochistement » le lien de sa douleur et de son plaisir. Gilles Deleuze trouve cet argument curieux, car Freud « l’énonce dans la perspective de sa première thèse, où le sadisme précède le masochisme. Mais il distingue deux sortes de sadisme : l’un de pure agressivité, qui cherche seulement le triomphe ; l’autre hédoniste qui cherche la douleur d’autrui. »
  1. Le transformisme, les pulsions sexuelles sont susceptibles de passer les unes dans les autres. « (retournement en son contraire, retournement contre soi) ». Gilles Deleuze s’étonne car Freud dit-il « a vis-à-vis du transformisme en général une attitude extrêmement réservée7. »

Si Sigmund Freud a confirmé le terme « sadomasochisme » cité par Krafft-Ebing, il se retrouve, vers la fin de sa vie, devant une énigme. Il avoue qu’« il est d’ailleurs rare que les tortures masochistes produisent la même impression de sérieux que les cruautés — fantasmées ou mises en scène — du sadisme. »

Certains extrait ont été recueillit sur la page de Wikipédia voici le lien

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